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Sex, cookies and rock'n'roll
16 août 2008

Live like blood !

Mes petits chéris, mes amours, à défaut de vous gâter les yeux avec mes dessins à la maîtrise bien approximative, je vais encore vous combler la fabrique à cérumen en vous parlant d'un de mes groupes fétiches grâce à de gros et honteux copier-coller issus du site Wikipedia. Voilà une note d'actualité d'ailleurs, puisque cette formation sera en concert à Paname les 26 et 27 septembre. Place aux maîtres du Pandemonium, mesadames et messieurs : KILLING JOKE !!!
FesseColeman

Pas évident de faire un dessin qui se veut staïle quand on a de gros défauts de style, mais passons aux choses sérieuses et à l'histoire du groupe :

Ma petite soeur Marie peut être fière de son année de naissance puisque 1978 a aussi vu naître les rois de la Blague qui tue ! Et God Save le pays de la sauce à la menthe, le groupe est anglais et est considéré encore à ce jour comme un des plus grands groupes de New Wave des années 80 et a su habilement évoluer vers un métal industriel des plus rentre dedans. Leur influence est juste énorme car des groupes prestigieux comme Nirvana, Metallica, Korn, Fear Factory et j'en passe avouent volontiers qu'ils ont été inspirés par Killing Joke. Il est d'ailleurs à noter que Nirvana a poussé l'hommage pratiquement jusqu'au plagiat avec l'intro de Come as you are qui fait furieusement penser à celle de Eighties. L'affaire déclenche un foin pas possible dans le monde de la musique où chacun se dispute sur la vraie culpabilité de Nirvana et à partir de quand on doit considérer le fameux morceau comme un plagiat. Quoiqu'il en soit, les rapports entre les Killing Joke et Dave Grohl sont restés cordiaux, ce dernier ayant participé à un de leurs albums en 2003.

 
Une légende tenace raconte que c'est dans une file d'attente de l'ANPE du coin (qui en Angleterre s'appelle le British Unemployment Office) que Jeremy "Jaz" Coleman (né en 1960 d'un père anglais et d'une mère indienne), futur chanteur charismatique et claviesrite rencontre un ami du batteur Paul Ferguson qui présente les deux hommes. Tout de suite, aux dires de Coleman et Ferguson, le courant passe et ils se comprennent sans même se parler.
Une fois le coup de foudre bien digéré, les deux compères font passer une annonce dans le journal musical Melody Maker : « Vous souhaitez faire partie de la Blague qui Tue ? Publicité Totale - Anonymat Total - Exploitation Totale ».  Le guitariste Kenneth "Geordie" Walker et Martin "Youth" Glover sont alléchés par l'idée et viennent se joindre au groupe tout neuf .

http://cedarlounge.files.wordpress.com/2007/10/kj_clock.jpg
Et encore, la version que voici racontée, je l'ai piquée sur Wiki. Mais une récente interview de Jaz dans le numéro 40 d'Elegy raconte une toute autre histoire :

"C'est ta rencontre avec Geordie qui t'a décidé à fonder Killing Joke ?
Ouais, tout à fait ! J'ai rencontré Geordie alors que je descendais les poubelles. Geordie passe par là et me demande : "Tu cherches ton breakfast là-dedans, mec ?", ha ! ha ! ha ! Puis il me demande ce que j'aime  comme musique. Tous les trucs que je lui citais, il répondait : "C'est de la merde !" Alors je lui ai demandé ce qu'il écoutait et lui ai répondu que c'était de la grosse merde. Ensuite, je l'ai amené chez moi et il y est resté trois semaines car il venait de se faire virer de son appartement. Puis sa mère est venue lui apporter un ampli et il a commencé à jouer de la guitare et je peux te dire que ça sonnait comme le tonnerre de Dieu !"
http://www.bbc.co.uk/birmingham/content/images/2005/10/14/killing_joke_2_470x350.jpg
Mais au fait, d'où diantre vient ce nom de Killing Joke ???
Wiki, toujours, "le nom provient d’une expression britannique faisant référence à une situation ou un événement paradoxal, ironique." Ention et Damnafer, comme s'écrierait Gotlib, c'est pourtant évident. Mais personnellement, j'ai une autre explication.

Venons-en maintenant aux albums à proprement parler, et y a de quoi se shooter à la bonne zik pour un moment !

Tout commence par l'album éponyme Killing Joke lancé à la face du monde et surtout des anglais en 1979 par le biais du label créé par la bande à Jaz, Malicious Damage. Saturé de nombreuses sonorités électroniques, de batterie tribale, de basse syncopée et d’un son de guitare rythmique  unique à l’époque, l’album inclut le titre Change qui devient un standard des clubs  des deux côtés de l'Atlantique . Ferguson dira à ce moment : « C’est de la musique agressive, ce n’est pas de l’amusement poli. Nous avons des titres dans les charts ici (aux USA) et c’est un plaisir. Ça ne m’embête pas du tout d’entrer dans les meilleures ventes disco. Je pense que ça porte beaucoup d’espoir pour le monde. »

Les membres de Killing Joke écrivent tous les morceaux de leur album suivant, What This For ? alors qu’ils sont déjà en studio. Selon Geordie, ce procédé s’est révélé difficile, puisque pour le premier album ils disposaient d’un an de travail d’avance avant l’enregistrement. Sorti fin 1981 , l’album révèle un groupe focalisé sur le développement de son propre son. Depuis Madness, long de 7 minutes, jusqu’à Tension et Fall of Because, l’album continue dans le sillon tracé par le groupe, basé sur leur prédiction d’une fin prochaine de la raison et d’un retour à un type d’homme plus primitif. C’est aussi un bon indicateur de l’humour pervers qui se cache derrière Killing Joke. La couverture montre une mère de famille / touriste contemplant un champignon atomique, en contrepoint de paroles comme « I wonder who chose the color scheme? It’s very nice! » (« Je me demande qui a choisi les couleurs ? C’est très joli ! »).

 

À l’issue d’une tournée mondiale, Killing Joke s’aventure en Allemagne avec le producteur vétéran Conny Plank. Cette première collaboration avec un producteur extérieur au groupe donne Revelations, sorti en 1982. Nouveau travail anonyme, l’album comprend le hit Empire Song. Tout au long de cet album sont évoquées les pressions auxquelles le groupe est soumis, aussi bien dans un registre personnel et relationnel que de la part de l’industrie musicale. Land of Milk and Honey y fait directement référence ainsi : « Land of - better change your tune now, Milk and - oh so negative, Honey - and we’re so content now, Land of Milk and Honey ». (« Pays de - vous devriez changer de tonalité, Lait et - oh, c’est si négatif, de Miel - voilà, on est bien contents, Pays de Lait et de Miel. »)

Incertain quant à la direction musicale à suivre, et confronté à la perspective d’une nouvelle tournée mondiale, le groupe craque et se sépare. Jaz, au bord de la dépression nerveuse, quitte le groupe pour se réfugier en Islande à la fin d’un concert, le soir de son anniversaire. Il choisit cette destination suite à la vision d’une imminente fin du monde, (a priori suite à un conflit nucléaire,) ses interlocuteurs mystiques souhaitant ainsi le mettre en sûreté. Geordie Walker le rejoint et ils enregistrent sur une brève période avec le groupe local Peyr tandis que Youth et Big Paul forment leur propre groupe, Brilliant, apparemment nommé ainsi à cause de la face B du single Empire Song. Cependant, avant que Brilliant ait eu le temps de sortir un album, Paul Ferguson quitte le groupe. Les critiques britanniques s’expriment assez vertement sur ces déboires, et Youth accompagné de divers collaborateurs sort finalement un single appelé That’s What Good Friends Are For (littéralement « C’est pour ça que les amis existent »), appel du pied assez évident envers ses anciens camarades. Depuis sa retraite islandaise, Coleman rejette l’offre.
http://img2.timeinc.net/ew/dynamic/imgs/030807/123643__kj_l.jpg

Peut-être finalement motivé par le succès de Brilliant, Coleman rejoint Walker et Ferguson. Ils recrutent un bassiste alors inconnu, Paul Raven. Ils tournent en Europe et aux États-Unis au cours de l’année 1982, permettant ainsi à Raven de découvrir le monde de la scène. Plusieurs concerts à Toronto sont enregistrés pendant la tournée, donnant naissance au maxi "HA" - Killing Joke Live.

Au début des années 1980, une des affiches du groupe destinée à annoncer une série de concerts à Londres leur vaut d’être frappés par la censure : elle représenterait le pape Pie XI bénissant une haie d’honneur de soldats nazis peu de temps avant le début de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit en fait d’une photo prise en 1934 et montrant l’abbé catholique allemand Albanus Schachleiter au congrès de Nuremberg. Peut-être par provocation, cette même image est reprise sur la couverture de la compilation Laugh? I Nearly Bought One! sortie en 1992. Les croix gammées des brassards sont cependant remplacées par les symboles monétaires de la livre sterling et du dollar américain.
http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/3/2/1/0077778677123.jpg
Puis virage musical en 1983, avec l’album Fire Dances. Let’s All Go (to the Fire Dances) est choisi comme single de lancement. L’album contient quelques bons morceaux devenus des classiques du groupe, comme Frenzy et Harlequin.

Après un moment de silence, Killing Joke revient en 1984 avec une nouvelle paire de 45 tours, A New Day et Eighties, qui sont plus diffusés à la radio qu’aucun de leurs singles précédents. Profitant du succès d'Eighties, le groupe sort l’album Night Time, enregistré à Berlin et comprenant la chanson Love Like Blood qui jette à nouveau du Killing Joke sur les pistes de danse des États-Unis et de l’Europe. Comprenant huit titres, dont Eighties, l’album permet d’entendre de très bons sons de claviers mélodiques, accompagnés d’un excellent travail de Walker à la guitare sur des morceaux comme Kings and Queens et Europe.

Sur leur sixième album, Brighter than a Thousand Suns (« plus brillant qu’un millier de soleils », trouvant son nom dans une description japonaise de l’explosion nucléaire d’Hiroshima), les fans du début se sentent un peu floué par un album qui cherche à surfer sur la vague géante Love Like Blood mais qui ressemble plus à une redite au rabais du morceau culte. Trop commercial à mon goût. Nous sommes alors en 1986.

 

S'ensuivront encore des batailles judiciaires à foison pour racheter les droits du nom Killing Joke, des séparations et reformations. Un vrai feuilleton que je vous invite à lire les tenants et aboutissants sur le site Wikipedia dont une bonne partie de ma note a tiré les articles. Mais il est surtout à retenir un de leurs meilleurs albums à ce jour :
http://www.leninimports.com/killing_joke_pandemonium_patch.jpg

A noter, que cette vidéo a été enregistrée lors de leur passage sur l'émission culte Nulle Part Ailleurs. Bref, Killing Joke ne prend pas une ride et en remontre encore aux jeunes groupes par une pêche incroyable et un sens de la démesure éblouissant. C'est un pur plaisir de regarder Geordie jouer de la guitare avec une aisance détachée et insolente. De plus, la passion que voue Coleman à l'orient, la langue maori et à l'occulte (les derniers albums sont blindés de symboles ésotériques) ainsi qu'au foie gras et au bon vin en font un des musiciens les plus intéressants et attachants de sa génération.

FesseColeman02
En tout cas, je ne sais pas où vous serez le 27 septembre, mais moi, je serais en train de gueuler à plein poumons au Trabendo.

Merci à Wikipedia et à Elegy, j'espère qu'ils vont pas me chercher des poux pour avoir copié des extraits d'articles sans leur aimable autorisation. 

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Commentaires
S
Cornichon, ouais, j'avoue, c'est un honteux copier-coller...<br /> <br /> Merci, Pit ;)
P
Moi j'aime beaucoup les couleurs du premier
C
Connerie de la censure! Il a déjà un beau costard blanc Pipie XI, il va pas non plus se mettre en soutane toute crade pour aller dire "Bazour" aux Nazizis. Namého.<br /> <br /> Sinon, t'écris un peu comme Wikipédia, là.
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  • Un peu bâtard, un peu foutoir, Sexe, Cookies et Rock'n'Roll est un savoureux mélange de dessins approximatifs, de photos floues et de textes de mauvais goûts. Avec un peu de bonne musique pour relever la sauce indigeste.
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