C'est Guignol ! C'est Guignol !
Depuis que Chantal Goya a dévasté nos oreilles enfantines de ses sucreries auditives propres à achever les diabétiques et les goths allergiques au rose, Guignol est synonyme pour grand nombre de lobotomie à coup de bâton.
Et pourtant, il fut un temps où lorsqu'on ajoutait l'adjectif "Grand", Guignol prenait une saveur plus sulfureuse. Cette intro laborieuse ayant été placée sans autre justification que de taper sur la mère Goya (j'aime tirer sur le corbillard, que voulez-vous ?), passon maintenant à la raison première de cette note : Le Théâtre du Grand Guignol d'installe dans la salle somptueuse du théâtre Ranelagh jusqu'au 15 novembre !
Souvenez-vous : dans une ancienne note, je vous vantais les mérites de deux pièces vues au théâtre Pixel et qui reprenaient avec talent des classiques d'un genre qui était longtemps tombé dans les oubliettes : le Baiser dans la Nuit et la Loterie de la Mort.
Et donc, on continue l'exhumation dans la joie et le sang. Yihaaa !
En effet, après tout un été passé au Ciné 13 théâtre à Montmartre et un passage à Montreuil, des meutrres ééééépouvantables à faire s'évanouir mémé vont être perpétrés sous nos yeux hagards dans un beau théâtre du 16ème arrondissement (Fi ! A Passy, merde, quoi !).
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Parmi les oeuvres au programme, une pièce qui n'a pas encore été jouée par notre troupe de profanateurs de sépulture et qui a pour particularité d'avoir été écrite par le géniteur de Rouletabille et du Fantôme de l'Opéra : l'Homme qui a vu le Diable, seule incursion de Gaston Leroux dans l'univers Grand-Guignolesque.
Parmi les comédiens de ce draaaaaame épouvantable, un petit gars que j'aime bien et qui nous a déjà bien épatés dans la Loterie de la Mort avec son rôle de fou furieux accro au rasoir et avec sa mise en scène du Baiser dans la Nuit : Jonathan Hume :
Qui jouera le rôle de l'idiot du village. Faut que je voie ça !!! Ce garçon peut tout faire, même rester classe et cool en chantant du Faith No More lors du casting de la Nouvelle Star.
Quant aux trois autres pièces que j'ai pu voir lorsque la tournée sanglante est passée sur Montreuil, sans surpasser en excellence le magnifique Baiser dans la Nuit, elles valent le coup d'oeil par leur côté surranné et très vieille France (les femmes sont de sacrées déviantes quand elles n'y sont pasdes victimes, bonjour la mysoginie !) à prendre au second degré.
Sexe : La sexualité, à condition qu'elle soit pervertie et déviante, tient une place essentielle dans deux des pièces qui sont proposées. Le titre l'Atroce Volupté n'est pas un simple jeu sur les mots pour faire courir les spectateurs alléchés par le mot "volupté" mais la clé du récit qui amène les personnages à commettre leurs crimes : le plaisir sexuel par la vision de la souffrance d'autrui.
Cookies : Comme il n'est pas question de plaisirs de la table dans nos pièces, allons faire des considérations culinaires ailleurs...
Rock'n'roll :