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Sex, cookies and rock'n'roll
11 novembre 2010

VRRRRRAOUMM ! ARRRG !!!

Je sais, je sais, je suis grave à la bourre, archi à la ramasse, méchamment en retard. Je devrais me sentir honteuse et contrite d’avoir laissé ce blog en friche mais avouez que le dernier dessin avait de quoi faire patienter, non ?
Non ?
Bon…
C’est pas ma faute, m’sieur ! J’ai fait des heures sup’ au bureau (car un blog, ça nourrit pas), j’ai écrit une nouvelle et je l’ai envoyé à un éditeur qui me donnera sa réponse en février et je ne compte pas en rester là dans l’écriture (car ce blog ne sera jamais édité) et j’ai un dessin à rendre pour le RAV mag avant le 15 de ce mois. Tout ça, ouais !
 

    http://www.rien-a-voir.fr/images/RAV20.jpg

Le Numéro Vingt est d'ailleurs toujours dispo, bande de crevards !
 

Alors pour me rattraper un brin et comme je me disais que ce blog manquait un peu (voire même franchement, allez, soyons franco de porc) de culture, de petits textes afin de vous barber de vous faire partager mes passions qui sont pléthores et diverses comme la population de Montreuil ou une pub United Color of Benetton, j'inaugure une nouvelle section.
D'ailleurs, on va peut-être arrêter là les comparaisons d’ordre purement ethnique, je vais finir par recevoir des photos du mariage de notre ministre de l’Immigration et de la Ségrégation favori.

C’est donc avec un film pas très connu mais qui passe de temps à autre sur le câble que j’ouvre la nouvelle section de ce blog à deux balles mal branlé :

Tadaaaaaaa ! Viens déguster la CONFITURE DE CULTURE !(c’est toujours un plaisir de l’étaler)

Et aujourd’hui, bibi va vous parler de :

The Car (l'Enfer Mécanique) 1977.
http://www.smitheeawards.com/images/covers/TheCar.gif

Pourquoi ce film ?

Parce que je l'ai découvert sur feue la 5 ça doit bien faire 20 ans et qu'à l'époque, je l'avais trouvé moyen bof. Puis je devais en faire une critique pour le site devildead que je n'ai jamais eu le temps de terminer. Ouais, boooouh sur moi ! Et à la revoyure, le moyen-bof a laissé la place à un pas-mal-ouais !

vlcsnap_18455
"Ah, l'enfoiré ! Il a grillé le sens interdit !"

De quoi ça cause c’te connerie ?

Annoncée par un nuage de poussière et une bourrasque mystérieuse, une automobile noire surgit dans une paisible bourgade du Nouveau Mexique. Deux jeunes cyclistes en randonnée et un auto-stoppeur vont passer sous les roues du véhicule meurtrier. Le shérif Wade Parent (James Brolin) et ses hommes sont sur la piste du chauffard. Mais la liste des victimes va peu à peu s'allonger et rien ne semble pouvoir arrêter la mécanique infernale.

vlcsnap_16837

"Encore un jeune désoeuvré qui se fait chier dans un patelin gravement mort ?"


Pourquoi un tel film à votre avis, dis donc ?

En 1975, Universal Pictures fait un carton planétaire avec un film au scénario de série B, certes,  mais au traitement exemplaire. Long métrage au budget peu confortable par rapport aux moyens techniques exigés, les Dents de la Mer du désormais incontournable Steven Spielberg, dépasse joyeusement les 250 millions de dollars de bénéfice aux Etats-Unis. Un succès qui fait se pâmer d'aise le studio Universal, bien heureux d'avoir parié sur son poulain Spielberg. Après tout, son premier vrai succès qu'était Duel ne laissait-il pas augurer du bon pour les futures collaborations entre le studio et le jeune réalisateur ? C’est donc en toute logique que Universal souhaite continuer à exploiter le filon mis à jour par Spielberg. Mais ce sera sans requin ou autre prédateur aquatique. Et sans Spielberg non plus, parti chez Columbia pour tourner un autre classique annoncé : Rencontre du Troisième Type. Qu’à cela ne tienne, des réalisateurs talentueux ou expérimentés, le studio en renferme en abondance dans son écurie. Et surtout, le tout est de tenter de se démarquer de la déferlante à venir de films sur les tueurs en série du règne animalier.

http://www.markdroberts.com/images/Jaws-spielberg-shark-4.jpg

Mais qui est le plus fort de Bruce le squale ou de l'auto des enfers ?

Qui en sont les artisans ?

Pour l’histoire, on débauche un scénariste chevronné mais pas très connu : Michael Butler, qui plus tard, écrira le scénario de Pale rider en 85, avec Clint Eastwood. Il a principalement oeuvré dans les scénario de téléfilms et de séries télévisées dont le classique l'Homme de Fer avec Raymond Burr, et Baretta avec Robert Blake (le voisin flippant de Lost Highway). Sa seule vraie expérience cinématographique est Brannigan réalisé par Douglas Hickox en 75 avec ce bon vieux John Wayne. Le film n’est pas une franche réussite mais rien que les pointures qui y ont bossé devraient permettre à Butler de mettre le pied à l’étrier.
A la réalisation, on engage Elliot Silverstein, qui a réalisé un Homme Nommé Cheval avec Richard Harris (dont la scène du rite initiatique douloureux est resté dans la mémoire de tous les cinéphiles). Très bon choix car son sens des grands espaces sera la principale attraction de The Car.

vlcsnap_17416

"Haaaaa ! Le requin ! le requin ! _Nan, nan ! On la refait ! C'est "la voiture, la voiture !" qu'il faut crier !"

 

Les mecs et nanas qui jouent dedans :

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"Ce monstre a tué un cor de chasse innocent ! "

James Brolin joue le shérif Wade Parent, père attentionné de deux petites filles qu’il élève seul. Comme c’est le héros de l’histoire, il est courageux et déterminé, malgré l’horreur de la situation qui pèsent lourdement sur ses épaules.
Pour ceusses et celles qui ne le connaissent pas mais qui se demandent où ils ont déjà vu sa tronche, il s’agit ni plus ni moins que le papa de Josh Brolin, qui a beau être un fils de… il a largement supplanté son géniteur au point de vue du talent et de la notoriété. Brolin senior, quant à lui, s’est illustré en antagoniste humain du robot détraqué joué par Yul Bryner dans Mondwest de Michael Crichton et il tournait dans un soap médical moins sexy qu’Urgences : Dr Marcus Welby. The Car qu’il décrit volontiers comme les Dents de la Mer sur terre mais en symbole fort des drames routiers était LE film à ses yeux censé revitaliser sa carrière. Tant pis, jouer le papa dans Amytiville lui permettra de se raccrocher aux branches.

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/00/JamesBrolin81.jpg/220px-JamesBrolin81.jpg

Ronny Cox est Luke, l’adjoint du Shérif, qui perd peu à peu sa lutte contre l’alcoolisme face à la vague de morts violentes qui endeuille la région.
Pour les fans des films de Verhoeven, inutile de présenter l’acteur qui a su si bien immortaliser l’infâme Dick Jones dans Robocop. Les interpellations entre geeks : »Je travaille pour Dick Jones ! » est devenu un plaisir de fin gourmet. Il s'est aussi merveilleusement illustré dans Délivrance, lors de son duel guitare contre banjo contre un drole de gamin consanguin.

http://cdn-www.cracked.com/articleimages/wong/lamebots/robocop1.jpg

Fais pas le malin, Dick ! Je suis sure que la Satanmobile ne fait qu'une bouchée de ton ED 209 qui ne sait meme pas descendre les escaliers.

Kathleen Lloyd est Lauren, la petite amie du shérif
Le nom de Kathleen Lloyd ne vous dira être pas grande chose mais dans le milieu des séries télé, c’est une vieille routière (haha !) puisque ce soit avant et après The Car, elle est régulièrement apparue dans des séries aussi prestigieuses (en terme d’audience, principalement) que Cold Case, The Practice, Urgences, Babylone 5, Arabesque, Simon et Simon, l’Incroyable Hulk et surtout Magnum. Son autre expérience cinématographique date de 1976 avec the Missouri Breaks mettant en scène Marlon Brando et Jack Nicholson, rien que ça !

Le carrosse de Sa Majesté Satan !

Au début, elle n’est que le bourdonnement sinistre d’un moteur lancé à plein régime au milieu du désert. Puis un nuage de poussière, comme annonciateur d’une tornade de sable se profile au loin. On ne sait pas qui est au volant, a-t-elle d’ailleurs vraiment un conducteur malgré les plans au filtre rouge en vue subjectives ? On peut supposer que c’est la père Lucifer en personne qui s’éclate et éclate quelques vies humaines au volant de son ostentatoire bolide noir. Après tout, le film ne s’ouvre-t-il pas sur une citation de Anton LaVey, grand gourou de l’église officielle de Satan ? Il se murmure d’ailleurs que le prêtre noir a joué les conseillers techniques pour certains aspects occultes (mais discrets) du film.
Mais ce n’est pas à LaVey que l’on doit le look à la fois rétro et agressif de la voiture diabolique : George Barris à qui l’on doit le design tape-à-l’œil de la Batmobile de 1966 a « tuné » une Lincoln Continental Mark III. Selon James Brolin à l’époque du tournage, cet ennemi métallique était une sorte d’allégorie, une figure du Mal qui symbolisait les dangers de l’automobile, les accidents de voiture étant légion même aux Etats-Unis où les limitations de vitesse sont pourtant fort basses et la loi très sévère. Allégorique et symbolique ? Si tu veux, James…

http://monblogue.branchez-vous.com/images/marcheur_immobile/The%20car.jpg

Et le père Cifer, il a pas les moyens d'aller au lavomatic ?

Et ça donne quoi, finalement ?

Malgré toutes les attentes et les prétentions qu’on pu avoir les producteurs, nous avons avant tout série B, bien sympa certes, mais le résultat n‘atteint pas le degré de trouille et de nervosité de Duel et des Dents de la Mer. Le film comporte cependant quelques moments de tension (Wade découvrant la voiture maléfique à l’affût dans son garage, ce qui, dit comme ça a l’air d’être une scène absolument ridicule alors que non, ou Lauren seule la nuit qui sent se lever un vent mauvais) et les scènes de jour sont d’une beauté époustouflante, on n’aura rarement vu un ciel d’un bleu aussi pur et limpide. Et de nombreuses scènes ont marqué les mémoires comme celle du meurtre d’un cycliste qui fait une chute vertigineuse (le cascadeur n’avait pas intérêt à se louper) après avoir été poussé du haut d’un viaduc par le monstre motorisé.
Malheureusement après, ça reste assez mollasson entre deux attaques meurtrières de la méchante auto du diable. Les personnages sont plutôt attachants et leur comportement parfaitement crédible, mais il manque essentiellement une figure « héroïque » marquante, James Brolin manquant tristement du charisme nécessaire pour en faire un héros prêt à défendre sa petite famille.
Pourtant, ce ne sont pas pour ces raisons que le film s’est planté à l‘époque de sa sortie en salle. On va plutôt parler d’une énorme male pot puisque The Car est sorti quasiment en même temps qu’un des films les plus populaires de tous les temps et de tout l’univers et surtout des univers très très lointains : Star Wars. Si ça, c’est pas un coup du sort ! Le Diable n'est plus ce qu'il était !

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Commentaires
S
Panique sur le Green, je suis sure qu'il existe un DVD, mais avec le titre en anglais et sans l'excellente VF. Un zone 1, quoi ! Mais je sais quelle va etre mon prochain Graal DVDesque. Et ouais, pour the Car, ce qui m'a très agréablement surprise aussi (et ce, hélas, ajoute au coté trop de longueurs lorsque c'est mal maitrisé dans certaines scènes) c'est que les personnages existent et ont de la substance. Meme les premières victimes, on arrive à se prendre de sympathie pour elles avant que BAM !
L
Oui oui, très bon, "panique sur le green" !! Et ça donne aussi envie de revoir Duel, Christine ( même si le film ne vaut pas le bouquin ), c'est marrant ces histoires de voitures et camions méchants !!
J
Style remake des dents de la mer, il y a l'excellent "panique sur le green";-)))))
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  • Un peu bâtard, un peu foutoir, Sexe, Cookies et Rock'n'Roll est un savoureux mélange de dessins approximatifs, de photos floues et de textes de mauvais goûts. Avec un peu de bonne musique pour relever la sauce indigeste.
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